
De son périple péruvien, elle tire un livre publié à Paris en 1837, Pérégrinations d'une paria, qui lui ouvre, à trente-quatre ans, les cercles littéraires et socialistes, et lui permet de produire une brochure d'inspiration utopique, Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères. Militant toujours pour l'indépendance des femmes, le divorce et contre la peine de mort, elle contribue à quelques revues. Quand le jugement de séparation d’avec son époux est enfin prononcé, en 1838, l’outragé tire sur elle, lui perforant un poumon. Le scandale crée une publicité inattendue et son agresseur est condamné à vingt ans de travaux forcés lui assurant une liberté définitive. Partie en Angleterre, elle écrit, en mai 1840, Promenades à Londres, ainsi qu’une brochure, L'union ouvrière, destinée aux travailleurs des ateliers. Déjà très affaiblie en 1843, elle entame un tour de France afin de diffuser ses idées et d’aller à la rencontre des plus misérables. Epuisée, elle meurt de la typhoïde peu après à Bordeaux, à quarante-et-un ans, chez Elisa Lemonnier. Son petit-fils, Paul Gauguin, né en 1848, peu avant la révolution de juillet ne la rencontre jamais.
Flora Tristan 1803-1844
Tristan Flora, Lettres, Seuil 1980
Tristan Flora, Promenades dans Londres, 1840, in Gallica, BnF et La découverte, 2003
Tristan Flora, Pérégrinations d’une paria, 1838, in Gallica, BnF et Actes Sud, 2004
Avril Nicole, Brune, Plon 2012
Blanc Eléonore, Biographie de Flora Tristan, 1845, in Gallica, BnF
Bloch-Dano, Flora Tristan La Femme-messie, Grasset, 2001.
Edelman Nicole, Flora Tristan, la paria et le rêve, Correspondance établie par Stéphane Michaud in Clio. Histoire‚ femmes et sociétés, 3 | 1996.
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